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Programme

Billy le boiteux

The Cripple of Inismaan
de Martin McDonagh traduction d'Alain Boisvert
En 1934, sur la petite île d’Inishmaan, au large de l’Irlande, minuscule communauté aux habitants très pittoresques, vit Billy, un jeune handicapé rêveur, constamment victime d’insultes et de moqueries. Lorsqu’il apprend qu’un réalisateur de Hollywood vient tourner un film sur l’île voisine, il va tout faire pour saisir cette chance et enfin fuir sa vie triste et monotone. Une pièce très drôle, très triste, très cruelle... et très tendre.

Durée 2 h 15 incluant l'entracte
Conserves

Distribution

Philippe Desaulniers.............................Babbybobby

Jean-Benoit Guénette...............JohnnyPateenMike

Simon Hébert-Adam...............................Billy Claven

Claire Jarry.........................................Kate Osbourne

Alexa Lavoie..................................Helen McCormick

Raphaël Marier............................Bartley McCormick

Suzanne Poirier.............................Mammy O'Dougal

François Thibodeau........................Doctor McSharry

Marie-Pierre Tourangeau...............Eileen Osbourne

Alain Boisvert..........................Mise en scène et son

Vincent Demers...................Assistance à la mise en

scène et régie son  

Eveline Falardeau.......................Éclairages et régie

Ariane Labelle-Côté.........Direction de production,

scénographie et accessoires  

Laurence Pigeon-Beaudoin.....................Costumes

Marcelo Souhami.....................Direction technique

François Thibodeau.......................................Décors

Remerciements

Andréanne Alain

Arnaud Aubut

Danielle Beaulieu

Sophie Boisvert

Josée Forest

Yves Gauthier

Claire Labelle​

Gentiane Lemieux-Sabourin

Patrick Ménard

Pierre Savoie

Christian Sénéchal

Nicolas Sicard (Troidemi)

Marcelo Souhami

Édouard Thibodeau

Le Théâtre de Grand-Pré

Conseil d'administration

Philippe Desaulniers - Président

Isabelle Ostiguy - Trésorière

Ariane Labelle-Côté - Secrétaire

Caroline Bouffard et Gentiane Lemieux-Sabourin - Communications

Marcelo Souhami et François Thibodeau - Directeur technique

Histrion est une troupe de théâtre amateur qui produit des spectacles de qualité dans un esprit de franche camaraderie.

Les Îles d'Aran

Les Îles d'Aran sont un complexe de trois îles au large de l'Irlande, dans la baie de Galway. Elles sont les dernières terres situées à l'ouest de l'Europe avant l'Amérique. 

 

Inis Mór, Inis Meáin et Inis Oírr, respectivement Inishmore, Inishmaan et Inisheur an anglais ont su préserver la culture et l'héritage de la vie traditionnelle irlandaise.​

Inis Meáin - Inishmaan

Là où se déroule l'action de Billy le boiteux

Inis Meáin se traduit par « celle du milieu » et s'enorgueillit d'avoir su conserver son caractère traditionnel à l'époque moderne. 

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L'île est un labyrinthe de routes sinueuses, de la colline rocheuse du sud à la plage de sable tranquille sur la rive nord, avec de hauts murs de pierre qui abritent ces chemins et sentiers qui traversent l'île. Des fleurs sauvages fleurissent partout et de nombreux exemples de peuplement anciens marquent le paysage karstique calcaire.

Sources - ireland.com​

| ​aranislandferries.com

Inis Mór - Inishmore

Là où le réalisateur de Hollywood vient tourner son film

​Inis Mór, qui signifie grande île, regorge d'attractions touristiques et de monuments historiques, dont certains remontent au début de l'ère chrétienne. Dun Aonghasa, un fort de l'âge de fer perché au sommet d'une falaise de 100 mètres de haut, est l'un des sites les plus prisés des visiteurs.

 

Inis Mór présente également plusieurs caractéristiques géologiques majeures, dont une piscine naturelle, appellée Poll na bPéist, des trous de soufflage et certaines des falaises les plus spectaculaires d'Europe.​

Source - aranislands.ie

Man of Aran

Film de Robert J. Flaherty, 1934

​​​Man of Aran est un film documentaire-fiction réalisé en 1934 par Robert J. Flaherty sur la vie dans les îles d'Aran, au large de la côte ouest de l'Irlande. Il dépeint des personnages vivant dans des conditions d'avant le monde moderne, documentant leurs routines quotidiennes telles que la pêche au large des hautes falaises, la culture de pommes de terre sur des terres pauvres et la chasse aux requins pèlerins géants pour obtenir de l'huile de foie pour les lampes.

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Pour voir le film - ​Man Of Aran

Mot du metteur en scène

Cette pièce de Martin McDonagh et moi, on a eu comme un coup de foudre. Enfin, surtout moi. J’ai été séduit par les ruptures de ton, l’humour noir, l’intelligence, par les personnages vibrants d’imperfection, par les répétitions, répétition d’un mot, répétition d’une phrase, qui deviennent comme un refrain. Je vous souhaite bien du plaisir.

 

Ah oui, juste une petite chose avant de vous quitter. Cette pièce se passe à Inishmaan, en Irlande, en 1934. Elle se savourera mieux si vous vous rappelez les faits suivants : en 1934, le vaccin pour la tuberculose n’a pas encore été mis au point. Un diagnostic de tuberculose est donc une condamnation à mort, à court ou moyen terme. C’est aussi en 1934 qu’Adolf Hitler prend le pouvoir en Allemagne. Enfin, c’est en 1934 qu’Ella Fitzgerald gagne un concours d’amateurs au Apollo Theater, et entame son parcours vers une carrière exceptionnelle. Le dernier fait n’a rien à voir avec la pièce, mais je voulais vous laisser sur une note positive.

 

C’est la première fois que j’écris un mot du metteur en scène dans un programme uniquement fourni en version électronique. Je constate que c’est pas mal la même chose que d’écrire dans un programme papier, sauf que j’ai beaucoup plus de place.

 

D’ailleurs, je vous ai dit plus haut que cette pièce se passe à Inishmaan. Vous vous souvenez? Eh bien, vous me croirez si vous voulez, mais au début, elle se passait à l’Isle-aux-Coudres. Pas au début-début, au début-début, elle se passait à Inishmaan. Je veux dire au début de la version que vous allez voir ce soir. Quand mes comédiens ont lu le texte la première fois, en effet, ça s’appelait Le Boiteux de l’Isle-aux-Coudres. C’était l’histoire de Léo, Jean-Marie-Joseph, Ti-Bob et Hélène, pas de Billy, JohnnyPateenMike, BabbyBobby et... Helen. On y parlait du fleuve, et non de la mer. Les comédiens se rendaient à Baie-Saint-Paul et parlaient du coq de Jacques Massicotte et du chat de Roger Pinette.

 

Mais pour jouer une pièce, il faut communiquer avec l’auteur ou son agent pour obtenir les droits. Sauf si la pièce est dans le domaine public. Si elle est dans le domaine public, ça va. Au Canada, pour être dans le domaine public, la pièce doit avoir été écrite par une personne morte depuis au moins 50 ans. Vous comprendrez que je ne dis pas que la pièce doit avoir été écrite par une personne morte, ce serait difficile, mais écrite par une personne vivante, qui ensuite est morte. Depuis au moins 50 ans. Ou plutôt 70 ans, ça a changé en 2022. Mais la modification n’est pas rétroactive, si bien que les textes qui en 2022 étaient dans le domaine public, donc dont l’auteur est mort avant 1972, sont encore dans le domaine public. Et ce n’est qu’en 2043 qu’entreront dans le domaine public les œuvres d’une créatrice morte en 1973, par exemple Dora Carrington. Je parle toujours seulement du Canada, pour les autres pays, ça varie. Où en étais-je?

 

Ah oui, nous avons donc communiqué avec l’agent de l’auteur, et quelle ne fut pas notre surprise de nous faire dire que Martin McDonagh refusait que ses pièces soient adaptées. Nenni, nous a-t-on dit, l’action doit se passer en Irlande, il ne faut pas changer le nom des personnages ni des villes. Pas de Trois-Pistoles, il faut garder « Antrim ». Je vous avoue avoir eu, à ce moment, la fale basse. Je n’avais jamais essuyé un tel refus, mon adaptation était faite, je l’aimais, j’en étais épris, et on me demandait d’en faire une vulgaire traduction. J’ai eu un moment d’hésitation. Mais au final, les noms des villes et des personnages, ce sont des détails. Ce n’est pas ce qui rend la pièce géniale.

 

Dora Carrington était une peinte britannique, surtout connue pour ses paysages surréalistes et ses portraits. Si elle était morte en 1972, je pourrais faire de l’argent avec ses œuvres. Mais puisqu’elle est morte en 1973, je devrai attendre à 2043 avant de commercialiser ses portraits à mon nom. Vous me suivez?

 


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​Carrington, portrait de E. M. Forster, 1924-1925

​Quant à Martin McDonagh, il est toujours bien vivant. Si je veux présenter mon adaptation qui se passe à Charlevoix, sans que lui ou ses ayants droits aient leur mot à dire, je devrai attendre 70 ans après sa mort. Étant donné qu’il a à peu près mon âge, il va falloir que je vive très vieux pour que ça arrive. Dans le meilleur scénario, si McDonagh mourait pendant que vous lisez ces lignes, je pourrais présenter mon adaptation en 2095. J’aurai alors 124 ans.

 

N’allez pas toutefois penser que je souhaite la mort de McDonagh. Je l’aime bien, même si je ne suis pas d’accord avec tous ses principes. Son dernier film, The Banshees of Inisherin, m’a beaucoup plu, tout comme Three Billboards Outside Ebbing, Missouri. D’ailleurs, si vous aimez la pièce ce soir, je vous conseille de regarder The Banshees, qui se déroule à peu près à l’époque de la pièce, et à peu près au même endroit (Inisherin est un lieu fictif qui ressemble sûrement beaucoup à Inishmaan. D’ailleurs, les images du film ont été tournées en partie à Inishmore, île voisine d’Inishmaan). Il a aussi écrit d’autres très bonnes pièces. La première que j’ai lue, et que j’ai aussi commencé à traduire, s’appelle The Lieutenant of Inishmore. C’est une pièce très violente et cruelle, mais cet aspect n’est pas contrebalancé par une grande tendresse, contrairement à Billy le boiteux. On y voit aussi pas mal de cruauté envers les animaux, et il faut bien l’avouer, c’est pas tout le monde qui trouve ça drôle.

 

Vous, quand vous allez au théâtre, est-ce que vous lisez le mot du metteur en scène? Moi, ça dépend. Des fois oui, des fois non. Si je suis avec des gens, je vais éviter de lire devant eux, sauf si je me cherche un prétexte pour éviter la discussion. Si je suis seul, ou si je n’ai plus rien à dire aux personnes qui m’entourent, je vais le lire attentivement. Je suis bien content alors quand le texte est pertinent, et assez long pour me permettre de ne pas trop m’ennuyer avant le début de la pièce.

 

Je sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais si je fais du théâtre, c’est surtout pour vivre des moments parfaits avec des gens que j’aime. Vous verrez beaucoup de ces gens ce soir. Profitez-en : vous avez presque autant de chance que moi.

 

Alain Boisvert

Bientôt à l'affiche!

Ne manquez pas la prochaine production d'Histrion!

© Histrion 2025

Billy le boiteux -The Cripple of Insihnmaan
de Martin Mc Donagh

traduit par Alain Boisvert

Présentement à l'affiche !

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Lieu des représentations

Histrion présente toutes ses productions à la salle Paul-Buissonneau du Centre Culturel Calixa-Lavallée
3819 Calixa-Lavallée, Montréal

Au cœur du parc La Fontaine

© 2025 Histrion

 

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